Diurétiques antikaliurétiques
 
Ces substances agissent à la partie terminale du tubule distal ou à la partie proximale du tube collecteur, où Na+ est réabsorbé et échangé contre K+ ou H+. L'activité diurétique est relativement faible. Au contraire des diurétiques de type sulfonamide ceux-ci n'entraînent pas de perte de K+ bien plus, il existe un danger d'hyperkaliémie. Ces molécules peuvent être administrées par voie orale.
a) Triamtérène et amiloride
En plus de la filtration glomérulaire, ils sont également sécrétés dans le tubule proximal, ils agissent du côté luminal (urinaire) sur les cellules des tubules. Tous les deux inhibent l'entrée de Na+ et donc son échange contre H+ ou K+. Ils sont essentiellement utilisés en association avec les diurétiques thiazidiques (ex. l'hydrochlorothiazide) car leurs effets opposés sur l'élimination de K+ se compensent tandis que leurs actions sur l'excrétion d'eau et de NaCl s'additionnent.
b) Antagonistes de l 'aldostérone
L'aldostérone, stéroïde minéralocorticoïde, stimule la réabsorption de Na+ en échange de K+ (Cl- et l'eau suivent). Son action sur la synthèse protéique a pour conséquence une augmentation de la capacité de transport des cellules tubulaires. La spironolactone ainsi que son métabolite principal la canrénone sont des antagonistes des récepteurs de l'aldostérone et bloquent son action. L'effet diurétique de la spironolactone ne se manifeste pleinement qu'après plusieurs jours d'administration. On peut penser à deux explications de ce phénomène : a) la transformation de la spironolactone en son métabolite la canrénone, dont l'élimination est plus lente et qui donc s'accumule; b) le fait qu'une inhibition de la synthèse protéique ne devient sensible que lorsque les protéines déjà présentes sont devenues non fonctionnelles et doivent être remplacées par néosynthèse.
Diurétiques -